Voici Stadaconé, le village du chef iroquois Donnacona, sur le bord du fleuve Saint-Laurent. Plus tard, lorsque les colons français viendront s’installer dans cette région, le village de Stadaconé deviendra la ville de Québec.
Nous voilà chez les Iroquois. C’est mon deuxième voyage en ces terres et j’en apprends un peu plus ! J’espère aller plus loin maintenant, jusqu’en Asie. En attendant, je dois trouver de l’or et faire du commerce. Ordre du roi !
Les Iroquois m’énervent. Ils ne veulent pas me conduire chez les Hurons. J’y vais quand même et continue l’exploration sans guide indien. Je laisse des hommes sur place. Ils s’installent un peu plus loin, au bord d’une rivière.
Enfin, chez nous ! Cartier nous avait amenés en France lors de son premier voyage. Voilà des lunes que nous sommes partis. Nous parlons français maintenant et servons donc d’interprètes. En notre honneur, les nôtres organisent une grande fête. En tout cas, moi, je ne repars pas chez les Blancs !
Finalement, j’ai décidé de faire des affaires avec les Blancs. Pas question qu’ils fassent du commerce avec d’autres tribus. Je leur offre des cadeaux, des fourrures, je fais un peu de sorcellerie pour empêcher Jacques Cartier d’aller plus loin sur le fleuve, chez les Hurons. Mais rien à faire, il veut partir là-bas.
Nous sommes sédentaires : nous vivons au bord du fleuve dans des « maisons longues » en bois. Elles peuvent faire 60 mètres de long ! Chacune abrite un clan, c’est-à-dire une grande famille. Quand un homme se marie, il part vivre chez sa femme et fait dès lors partie de son clan.
Les marins sont impressionnés par les drôles de bêtes qui vivent ici ! Des morses, des tortues et même des baleines toutes blanches que l’on appelle des bélougas. Il y a aussi des troupeaux de caribous. Et ça grouille de castors… Ils sont très recherchés pour leur fourrure.
Hôw ! Nous, les Iroquois, nous sommes des agriculteurs. Nous cultivons surtout le maïs, les haricots et les courges. Quand la terre est épuisée, au bout de vingtans à peu près, nous déménageons pour nous établir plus loin.
Jacques Cartier remonte le fleuve et arrive, bient├┤t, au village des Hurons : Hochelaga.
Moi, je suis un huron. Hochelaga, notre village, est fortifié. Il est entouré de trois palissades. Comme ça, on nous fiche la paix. Nous allons nous allier aux Français, car nous n’apprécions pas beaucoup les Iroquois. Plus tard, nous déterrerons la hache de guerre pour les combattre sans merci !
Cette colline sera baptisée « mont Royal » par Jacques Cartier, en l’honneur du roi de France. Mont Royal… Montréal ! Plus tard, le village des Hurons deviendra la ville de Montréal.
Les Hurons sont accueillants. Ils aident les Français et leur servent de guides dans leur exploration. Mais plus loin sur le fleuve, des rapides et des cascades bloquent le passage. Pas moyen de continuer ! Pourtant, ils parlent d’une rivière menant à de l’or et à des diamants…
